top of page
L'Ostéopathie non manipulative
 

L’Ostéopathie selon l’OMS

Il existe principalement dans le Monde 3 sortes de Médecine référencées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :

  • La médecine allopathique (utilisant les médicaments).

  • La médecine homéopathique (utilisant des produits minéraux et végétaux).

  • La médecine ostéopathique (utilisant des traitements uniquement manuels).

 

« L’ostéopathie (également appelée médecine ostéopathique) se fonde sur le contact manuel pour tout diagnostic et tout traitement. Elle respecte la relation qui existe entre le corps, la pensée et l’esprit sains et malades. Elle accorde une importance considérable à l’intégrité structurelle et fonctionnelle du corps et à la tendance intrinsèque du corps à l’autoguérison. Â»

Principes directeurs pour la formation en médecine traditionnelle, complémentaire et alternative : principes directeurs pour la formation en ostéopathie. Organisation mondiale de la Santé 2010. ISBN 978 92 4 159966 5. (Classification NLM : WB 940)

 

L’Ostéopathie selon l’INSERM

« L’ostéopathie se définit par une pratique exclusivement manuelle dont le but est de pallier aux dysfonctionnements de mobilité des tissus du corps humain. Pour la réalisation de l’acte, l’ostéopathe recherche le dysfonctionnement de mobilité tissulaire par un diagnostic ostéopathique dit «spécifique» qui se définit comme une recherche de la lésion fonctionnelle tissulaire.

La lésion fonctionnelle tissulaire ou « dysfonction ostéopathique » au sens large est caractérisée par une modification de mobilité des tissus où qu'elle soit, et réversible par une manipulation appropriée.

Le diagnostic ostéopathique spécifique établit un lien entre l’anatomie de la structure à mobilité perturbée, la physiopathologie de la fonction perturbée et l’expression du trouble fonctionnel. »

Carole Barry, Bruno Falissard. Evaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie. Inserm U669. 04/2012

 

Etre ostéopathe, ce n’est pas faire de la médecine allopathique mais s’intégrer dans un système de soins et apporter une pierre différente a l’édifice « Ã©tat de santé Â» du patient. 

L'ostéopathie s’intègre dans un cadre thérapeutique de soins des patients.

En France, l’ostéopathe n'est pas considéré comme un praticien de santé, néanmoins sans ce titre, il s’intègre dans un cadre thérapeutique défini par des compétences spécifiques (propre à sa pratique et à sa formation) qui peuvent être différentes de celles des autres praticiens de santé.

 

L’état de santé

Selon l’OMS, La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

Préambule à la Constitution de l'Organisation mondiale de la Santé, tel qu'adopté par la Conférence internationale sur la Santé, New York, 19-22 juin 1946 ; signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 Etats. (Actes officiels de l'Organisation mondiale de la Santé, n°. 2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948.

 

La définition n'a pas été modifiée depuis 1946.

« Physique, mental et social Â» ce qui veut dire que l’ostéopathe, comme les autres professionnels de santé (psychologues, médecins, travailleurs sociaux, etc) doivent collaborer, à compétences différentes à un projet thérapeutique qui est de retrouver cet état de complet bien être.

 

Déroulement d’une séance de soin

L’ostéopathe commence sa consultation par un interrogatoire du patient et un examen approfondi de ses bilans médicaux dans la limite de ses compétences, de ses connaissances et en partenariat avec le médecin traitant.

 

Grâce à des tests palpatoires spécifiques, l’ostéopathe va évaluer l’état des lieux qualitatif du système conjonctif du patient. Ce qui est en amont de la mobilité des tissus. L’ostéopathe va investiguer manuellement le tissu conjonctif dans ses capacités à se déformer sous la contrainte. Cet état des lieux n’a rien d’un diagnostic médical mais il représente :

  • La qualité des tissus conjonctifs (de soutien par extension)

  • L’adaptation du corps aux contraintes subies (qu’elles soient physiques, psychiques, environnementales, épisodiques)

 

Qu’est-ce qui fait qu’une structure est mobile si ce n’est sa capacité à s’adapter aux contraintes subies et à pouvoir se déplacer ou se déformer ?

Cet état du tissu conjonctif est ou n’est pas en relation avec une pathologie, ce qui fait que l’ostéopathe ne traite pas les pathologies ou les maladies du patient mais le patient lui-même avec ou sans maladies.

Ainsi, il n’est pas nécessaire d’être malade pour être suivi en Ostéopathie. C’est là le rôle préventif de celle-ci. Toute perturbation de l’équilibre mécanique du tissu conjonctif peut être à l’origine de perturbation sur tout un ensemble de systèmes à différents niveaux d’échelles spatiales et temporelles. Ces notions sont à la base de la mécanobiologie.

 

L’abord thérapeutique très doux, non manipulatif, lui permet de traiter des patients présentant des pathologies diagnostiquées et prises en charges médicalement sauf si sa thérapeutique entre en conflit avec celle-ci.

Par exemple : En quoi un patient présentant une tumeur traitée en chimiothérapie doit-il être exclu d’un traitement ostéopathique non manipulatif ?

 

Pour cela les mains du praticien vont chercher, trouver et par la suite réharmoniser l’ensemble des structures tissulaires perturbées dans leur qualité. 

Le geste ostéopathique est doux, indolore et fait appel à la capacité d’auto organisation propre du tissu conjonctif. Les interventions manuelles de l’ostéopathe vont stimuler les systèmes physiologiques du corps humain, en ayant la possibilité d’agir sur tous les tissus corporels à sa portée.

Selon les cas à traiter, les temps de traitement seront différents. Pour une pathologie aiguë (séquelles d’entorse, par exemple), une à deux consultations peuvent suffire. Pour une pathologie chronique, le traitement pourra être plus long. Il est en effet erroné de penser que la sédation de la douleur signifie la guérison.

 

L’anamnèse 

C’est le récit des antécédents du patient.

L'anamnèse est synonyme d’histoire de la maladie, et retrace les antécédents médicaux, l'historique de la plainte actuelle, l'histoire de vie du patient, avec les résultats des différentes explorations déjà faites et les traitements entrepris. Elle est recueillie en général à la suite d’un interrogatoire mené par l’ostéopathe auprès du patient ou de l'un de ses proches. Elle est le premier élément de l’examen ostéopathique proprement dit.

Le motif de la consultation n'est pas forcement l'élément clé de l'anamnèse et d'autres évènements doivent être mis en évidence dans le dossier.

En plus des questions posées par l’ostéopathe au sujet de ces symptômes, l'anamnèse peut être orientée :

  • En fonction des systèmes d'organes touchés. (Par exemple : système cardio vasculaire, neurologique, etc.)

  • Par zone (tête, thorax, membres, etc.)

  • Chronologiquement (de la naissance au jour de la consultation)

 

L'interrogatoire doit être également répété, des notions importantes pouvant apparaître ou se préciser, voire se révéler contradictoires avec d'autres éléments.

L'anamnèse s’étend au domaine psychique, social. Il est important de ce fait, de faire le lien - si possible - avec d’autres événements de vie qui pourraient avoir eu un lien de causalité ou une importance d’ordre chronologique.

Cette anamnèse ne permet pas d'établir un diagnostic - quel qu'il soit - mais d'assurer la sécurité du patient lors d'une suspicion d'une problématique ne dépendant pas des compétences de l'ostéopathe permettant ainsi de renvoyer le patient vers d'autres obédiences médicales. 

 

L’examen physique

Il comporte plusieurs phases établissant une sorte " d'état des lieux " initial du patient. 

  • le bilan de forme et de dureté tissulaires

  • le bilan des attractions tissulaires

  • le bilan de la vasomotion tissulaire

  • le bilan de mobilité physiologique tissulaire

  • le bilan de compliance des tissus

  • une analyse de résultats de ces différents bilans (corrélée à l'histoire de vie)

 

 

Anchor 1
bottom of page